Allemagne : plus de viande au ministère de l’Environnement

C’est pour donner l’exemple mais cette mesure ne plaît pas à tous. Le ministère de l’Environnement allemand adopte une politique anti-viande et anti-poisson

Rédigé par Maylis Choné, le 27 Feb 2017, à 11 h 05 min
Allemagne : plus de viande au ministère de l’Environnement
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La viande et le poisson n’apparaissent plus sur les menus des déjeuners officiels du ministère de l’Environnement allemand. Une mesure adoptée pour lutter contre l’élevage intensif, en partie responsable du réchauffement climatique.

Fini la viande et le poisson pour le ministère de l’Environnement

La ministre de l’Environnement Barbara Hendricks a décidé que les déjeuners officiels de son ministère ne contiendraient plus ni viande ni poisson. Une mesure décidée en janvier et destinée selon elle, à donner l’exemple dans la lutte contre le réchauffement climatique. Mais quel est le rapport entre viande ou poisson et gaz à effet de serre ?

Il s’agit en fait de rappeler que l’élevage intensif est responsable de 14,5 % de l’émission des gaz à effets de serre sur notre planète, selon les données de 2013. Il n’est pas sûr que les quelques déjeuners au ministère de l’Environnement allemand influent beaucoup sur ces chiffres, mais le but est de donner l’exemple. La ministre ajoute également que les légumes utilisés seront de saison, locaux et biologiques.

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Manger moins de viande pour respecter la planète ?

Les critiques fusent et notamment en provenance du ministre de l’Agriculture, Christian Schidt qui a déclaré : « Je ne ferai pas de journée végétarienne de quelque manière que ce soit. Plutôt que dans le paternalisme et l’idéologie, je crois dans la diversité et la liberté de choisir ». La députée Gitta Connemann a de son côté ajouté : « Ils ne vont pas sauver le climat en empêchant des gens de manger de la viande. L’interdiction ne concerne qu’une poignée d’invités, pas les 1.200 employés du ministère. »

Quoiqu’il arrive, végétarisme et véganisme font déjà beaucoup d’adeptes en Allemagne et particulièrement chez les jeunes générations. Ils représentent 9 % de la population. Les chiffres ont connus un léger recul en 2016 car certaines personnes ont été déçues par les produits proposés en substitut de la viande ou du poisson : trop salés, présence de glutamate ou d’huiles minérales (soupçonnées d’être cancérigènes), consistance décevante… Végan ou non, la première urgence serait de mieux manger.

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